- 25 AVRIL 2024
- Presse écrite
La photographie culinaire, un ingrédient de la réussite
Séance photo à Image & Associés, l’une des agences spécialisées dans la prise de vue photo et vidéo culinaire à Dijon. © Alexandre Da Cunha
Derrière sa façade rustique, le 14 rue de la Raffinerie à Dijon cache des studios et des décors aux apparences de plateau de sitcom américaine. Une cuisine équipée dernier cri, un salon cosy… Béatrice Quenot, directrice de l’entreprise Image & Associés, nous ouvre les portes de sa société spécialisée dans la prise de vue culinaire qui emploie deux photographes et un cuisinier. Créée en 2006, cette entreprise s’est détournée de la presse magazine pour se consacrer exclusivement à la production d’images pour le web. Aujourd’hui, elle produit des photos et des vidéos pour communiquer sur les réseaux sociaux, aussi bien pour les grandes chaînes que pour le restaurant du coin.
« Si tu ne communiques pas sur les réseaux sociaux, comment te fais-tu connaître quand tu es un petit restaurateur ? Regardez combien d’établissements explosent grâce à TikTok ! », vante Béatrice Quenot. D’après elle, les publications sur les réseaux ne profitent pas seulement aux grosses chaînes. Parmi ses clients, Foodies, une enseigne de fast-food dijonnaise avec laquelle Image & Associés collabore depuis presque dix ans sur leur identité visuelle, la communication sur les réseaux et les photos de burgers.
« Dès le départ, c’était logique de mettre en scène nos plats comme on le faisait dans la restauration gastro », souligne Julien Chauvenet, cofondateur de Foodies, passé auparavant par la restauration haute gamme. « Il y a dix ans, la clientèle du fast-food ne recherchait pas l’image, mais depuis l’émergence des réseaux sociaux, les gens mangent de plus en plus avec les yeux. »
Poster pour allécher
Foodies consacre environ 1 000 euros pour un shooting d’une carte de dix produits, ce qui permet d’alimenter du contenu pendant une ou deux saisons. Publier sur les réseaux sociaux est, selon lui, beaucoup plus rentable que de payer des encarts publicitaires dans la presse traditionnelle : « Je peux faire 10 000 vues immédiatement en payant 50 euros à Instagram pour mettre en avant une publication, plutôt que d’attendre des semaines avant qu’un magazine qui me facture 2 000 euros, soit lu 10 000 fois. »
Le Burgundy, un des burgers phares de Foodies photographié par Image & Associés @foodies_dijon
Avec des photos alléchantes et une stratégie de communication bien rodée, le retour sur investissement d’un shooting s’observe concrètement. « Si nous mettons un burger à la carte comme le Burgundy à 11 heures, à l’heure où les gens ont faim, ça va être environ 70 % des ventes du midi. C’est radical ! », assure Julien Chauvenet, qui souligne aussi l’importance de restituer l’ambiance du lieu. « Un shooting d’une carte, c’est bien ! Mais il faut aussi un photographe de l’instant, pour montrer les équipes, les sourires, les good vibes… Ajoutez à cela des lives, et vous avez du bon contenu ! »
Une affirmation rejointe par Tiphaine Ruget, directrice artistique de l’agence de communication Api & You, spécialisée dans la restauration et l’hôtellerie de luxe : « Même le restaurateur du coin n’a pas les moyens de payer un photographe culinaire, c’est déjà bien qu’il prenne lui-même ses équipes et les cuisiniers en action pour que le public rentre en immersion par le biais de la photo. »
- alexandre da cunha
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